Nicolas Bacri
Grand Prix de la Musique symphonique de la S.A.C.E.M. 2006 et nommé aux Victoires de la musique classique à cinq reprises en 2004, 2005, 2007, 2008 et 2012, Nicolas Bacri, né à Paris en 1961, est l’auteur de plus de cent-cinquante partitions dont sept Symphonies, onze Quatuors à cordes, deux Opéras en un acte, huit Cantates, douze Motets pour chœur a cappella, douze Concertos (quatre pour violon, trois pour clarinette, deux pour trompette, pour violoncelle, pour piano, pour flûte) et plusieurs autres œuvres concertantes (Ophelia’s Tears, Les Quatre Saisons, Une Prière, Requiem, Folia, Symphonie concertante, Divertimento, Notturno etc…) pour divers instruments, six Trios avec piano, quatre Sonates pour violon et piano, deux pour violoncelle et piano, une pour alto et piano, trois Sonates pour piano, des Sonates et Suites pour violon, alto ou violoncelle solos. Le rayonnement de sa musique dépasse d’année en année les frontières de la France avec d’importants concerts en Grande-Bretagne, en Chine, en Finlande et, particulièrement, aux USA et en Allemagne.
Pianiste de formation, Nicolas Bacri étudie l’analyse musicale et la composition avec Françoise Gangloff et Christian Manen, puis, à partir de 1979, avec Louis Saguer. Entré au Conservatoire de Paris en 1980, il fréquente les classes de Claude Ballif, Marius Constant, Serge Nigg et Michel Philippot et obtient un premier prix de composition en 1983. Pensionnaire à la Villa Médicis (1983-1985) puis à la Casa de Velázquez (1991-1993), il multiplie ensuite les résidences auprès d’orchestres, de conservatoires, et de festivals (Festival des forêts 2010-2012). Acteur de la vie musicale, Nicolas Bacri est délégué artistique du service de la Musique de chambre de Radio France (1987-1991). Après une invitation à l’abbaye de La Prée (1993), il fonde et co-dirige, jusqu’en 1997, les Rencontres musicales de La Prée.
Sa musique s’inscrit d’abord dans l’atonalité, dans une polyphonie hypertrophiée, influencée par l’École de Vienne et Darmstadt (1980-1985). Marqué par sa rencontre à Rome avec Giacinto Scelsi, il travaille ensuite sur la matière sonore (1985-1987), avant de s’engager vers un langage plus mélodique, sans recours aux techniques électroacoustiques. L’emploi des dissonances sert l’expression dans un climat harmonique, souvent chromatique et toujours emprunt d’un sentiment tonal. Choisi pour de nombreuses commandes d’État, il remporte les prix André Caplet et Pierre Cardin de l’Académie des beaux-arts, le Grand Prix de la musique symphonique de la Sacem et est nommé quatre fois aux Victoires de la musique.
Photo : Olivier M. Palade